Molière MBTI Personality Type

Personality

What personality type is Molière? Molière is an ENFP personality type in MBTI, 6w7 - sx/so - in Enneagram, in Big 5, IEE in Socionics.

"Jaloux comme Sganarelle, avare comme Harpagon, hypocondriaque comme Argan, misanthrope comme Alceste, il livre ses sentiments au nom de la nature. Molière a une ambition démesurée dans un monde incertain. Il veut être le surintendant des fêtes du roi : mettre en scène danseurs, jongleurs, défilés d’animaux, feux d’artifice, musiciens… et que la fête soit totale ! Molière n’avait pas de mauvaises manières ; Louis XIV savait à qui il avait affaire. Molière le faisait rire, mais savait le servir. Le roi est impatient ? Molière est pressé. On dirait aujourd’hui « sous pression ». Il demande de l’aide. Pour écrire Psyché (1671), il fait appel à Pierre Corneille. Il s’inspire de schémas tout faits dans la commedia dell’arte, il prend des idées chez Plaute ou Térence, il produit à toute vitesse. Et quand il lui faut publier ses pièces, il en regrette les imperfections : « Mais enfin, comme j’ai dit, on ne me laisse pas le temps de respirer » ; ou il s’en excuse : « Jamais entreprise au théâtre ne fut si précipitée que celle-ci : et c’est une chose, je crois, toute nouvelle, qu’une Comédie ait été conçue, faite, apprise, et représentée en quinze jours. » On peut multiplier les exemples de pressions qui vont le conduire à l’essoufflement final, quand, Armande, son épouse lui recommande de ne pas jouer ce jour-là, 17 février 1673, et qu’il répond : « J’ai cinquante ouvriers à nourrir. » Pour eux, il montera sur scène jouant Le Malade imaginaire à s’en faire péter les bronches et les veines. De là, l’énergie incroyable qu’il déploie sur scène. Tout est écrit dans une sorte de chorégraphie verbale, pour que les déplacements filent, les répliques fusent, les sentiments se confondent et que de ce souffle naissent tendresse, jeunesse, gaieté, et folie. Il n’y avait qu’à assister à la première de Monsieur de Pourceaugnac à Chambort, le 6 octobre 1669. Molière est sur scène. Lully, l’autre Jean-Baptiste, est dans la fosse, au clavecin. Les deux compères en rajoutent, dialoguent, dansent. Lully n’en peut plus et s’écroule sur son instrument qui s’effondre sous son poids. Éclats de rire magistraux. On se tient les côtes, Molière fait friser sa moustache. Le roi pleure de rire et la cour avec. Une folie. Cette énergie anime surtout toute la troupe. En bon entrepreneur, Molière inventa un système de rémunération équitable qui donnait une part à chacun, et créa même une caisse de pensions pour les vieux comédiens qui prendraient ainsi une retraite. Derrière Molière se tient un rigoureux et vigoureux chef d’entreprise. Dès l’Illustre Théâtre, les contrats sont signés devant notaire. Molière négocie, arbitre, travaille à l’organisation : mise en scène, publicités, machinerie, décors, costumes… Il est tapissier du roi par son père et n’abandonnera jamais la charge. L’entreprise Poquelin est de taille. Avec Sganarelle, Molière peut grimacer et jouer des mimiques : « jamais personne ne sut si bien démonter son visage, et l’on peut dire que dedans cette pièce, il en change plus de vingt fois »… Alors, on peut s’arrêter sur le caractère de Molière. Pas facile à définir. Autoritaire, coléreux, égoïste pour les uns ; tendre, patient et généreux pour les autres. Jaloux en tout cas et autant réservé à la ville qu’expansif à la scène. On en arrive à l’ambiguïté qui se manifeste de façon éclatante dans Le Misanthrope ou L’Atrabilaire amoureux. L’oxymore du sous-titre rassemble l’ambivalence de Molière lui-même. Car il est autant Philinte qu’Alceste ; les deux personnages se partagent le verre à moitié vide et à moitié plein. Sa capacité à se moquer de lui-même dans l’outrance aurait dû attirer à lui la bienveillance des courtisans dont il se moquait avec précision. Il n’en fut rien. On l’enterra de nuit pour éviter le scandale. Au-delà de son caractère, en relisant Molière, on est frappé de la justesse de son propos. À chaque héros délirant qu’il joue lui-même, il flanque le bon sens, la logique, la tempérance. Autrement dit, il crée l’Honnête homme, épris de justice et d’humanisme, cette figure droite sur laquelle on peut compter : l’homme raisonnable ou l’homme de la raison mariée à la sensibilité. Il y a le Philinte du Misanthrope, mais aussi Cléante, le beau-frère d’Orgon (Tartuffe) ou encore Béralde, le frère d’Argan (Le Malade imaginaire)… Chaque pièce détient comme un tuteur qui attise la folie malgré lui et tente de replacer la raison dans la maison. À travers lui, Molière affiche une générosité unique. Molière fut la jeunesse du roi et la maturité de la France. Fallait-il que la gaieté l’emporte sans cesse dans son théâtre pour que les portraits des fâcheux et des petits marquis s’estompent à jamais et laissent des personnages vivants, drôles et toujours dansants ?" Christophe Mory http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/moliere/content/1807836-moliere-biographie

Biography

Jean-Baptiste Poquelin, better known as "Molière" (15 January 1622 – 17 February 1673), was a French playwright, stage director and stage actor. One of the many children of a French royal tapestry-maker, he tried to follow his father's footsteps and later, to become a lawyer, but his heart wasn't in it, and he ended up writing and directing stage plays, and playing in them. He became renowned enough to become a protégé of King Louis XIV, and his name ended up known in the whole kingdom as a result. Heavily influenced by Italy's Commedia dell'Arte, his plays are full of slapstick, snark, misunderstandings, and thwarted lovers. Legend has it he died on the stage, in 1673, playing the main role in The Imaginary Invalid. In fact, he collapsed on stage due to a coughing fit, while playing the hypochondriac of the title. Molière had long suffered from tuberculosis, but insisted on finishing the performance, then was taken home and died there a few hours later.

The Arts Figures Similar to Molière

google-playapple-store